Les premiers films d'auteurs sont difficiles à monter, en particulier pour déclencher l'effet domino. Les projets transfrontaliers, doivent être montés en coproduction afin de pouvoir solliciter les différentes entités et partenaires de proximité dont les statuts peuvent exiger que le siège social soient implantés dans les territoires concernés.
Trouver un coproducteur dans chacun des pays demande certes plus d'efforts que pour un seul producteur, les avantages stratégiques sont néanmoins nombreux :
- le projet s'enrichit au contact d'une l'équipe internationale
- le choix d'acteurs et de techniciens est plus vaste
- l'audience du projet est doublée pour une majoration modérée du coût de production
- les programmes de soutien aux projets transfrontaliers existent localement, régionalement, nationalement et au niveau européen
- les producteurs en recherche de projets transfrontaliers existent et ont des difficultés à trouver les projets transfrontaliers
- lorsque l'un des coproducteurs souhaite se retirer de l'aventure, le projet peut continuer son développement en bénéficiant de la motivation du producteur restant qui renoue plus facilement une alliance
- le nombre de partenaires de proximité potentiel est doublé et il est plus facile de les intéresser au projet
- l'utilisation d'ateliers collaboratifs n'est pas tributaire du lieu géographique
- etc.
Il est utile d'être vigilent quant aux calendriers des programmes des institutions nationales d'aide au cinéma et aux rythmes électoraux qui influent sur la capacité à décider des organismes publics concernés.
Si une année peut s'avérer suffisante pour le développement d'une production nationale, il est sage de prévoir que le développement peut s'étaler sur deux ans pour une coproduction transfrontalière lorsque les calendriers et rythmes électoraux s'en mêlent.
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